Les 8 critères de choix d’un isolant
Lors d’un projet de construction, écologique ou standard, l’isolant joue un rôle clé pour assurer un confort optimal aux occupants et économiser de l’énergie. Pour faire le bon choix parmi la longue liste d’isolants disponibles sur le marché, découvrez nos critères à privilégier.
En construction passive, l’excellente isolation de l’enveloppe extérieure du bâtiment fait partie des 5 piliers au cœur de ce concept de construction. Une mauvaise isolation peut entrainer de fortes déperditions de chaleur provoquant de l’inconfort dans le logement, voire certains signes d’insalubrité, telle que la moisissure. Il est donc nécessaire de prêter une attention particulière au choix du matériau isolant, en s’appuyant sur 8 critères :
Énergie grise
Dans le cadre d’un projet de construction écologique, il est important de tenir compte de l’énergie grise d’un matériau, soit l’énergie qu’il faut pour extraire, fabriquer le matériau et le transporter. Les isolants biosourcés sont en grande partie reconnus pour leur faible énergie grise.
Isolants à faible énergie grise : fibre de lin, fibre de chanvre
Niveau de performance thermique
Pour identifier la performance thermique d’un isolant, deux indicateurs majeurs sont à prendre en compte :
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- Conductivité thermique (lambda – λ) : Capacité du matériau à transmettre la chaleur par conduction. Cela détermine le pouvoir isolant d’un matériau : plus le coefficient lambda est faible, plus le matériau est isolant.
- Résistance thermique (R) : Capacité du matériau à résister au froid et à la chaleur. L’indice R dépend de l’épaisseur du matériau et de la conductivité thermique.
Isolants dotés de faibles coefficients lambda : fibre de chanvre, fibre de liège
Régulation hygrométrique
Le comportement hygrométrique d’un isolant est sa capacité à absorber et restituer efficacement l’humidité sans se détériorer. Les isolants ayant une bonne régulation hygrométrique permettent d’assurer aux occupants un air intérieur sec et sain.
Isolants à bonne régulation hygrométrique : fibre de bois, ouate de cellulose
Non inflammable ou protégé du feu
Certains isolants sont considérés comme ininflammables et peuvent même protéger du feu, en ralentissant la propagation des flammes. C’est le cas notamment de certains isolants d’origine minérale (conçus à partir de sable, verre recyclé, argile…).
Isolants non inflammables : verre cellulaire, laine de roche
Résistance aux rongeurs
Les rongeurs peuvent fortement endommager l’isolation d’un bâtiment, en creusant des galeries qui altéreront nettement les propriétés isolantes du matériau. Si possible, veiller à choisir un isolant qui résistera également aux insectes.
Isolants résistants aux rongeurs : liège expansé, chanvre
Risque sur la santé
Certains isolants peuvent provoquer des gênes respiratoires (comme la laine de roche) ou émaner des substances toxiques en cas d’incendie (comme le Polyuréthane). L’isolant a un rôle à jouer dans le maintien d’un air sain au sein de l’habitat.
Isolants non nocifs : fibre de bois, chanvre
Longévité
Pour que l’isolant dure, il faut qu’il soit résistant aux agressions extérieures (rongeurs, insectes ou humidité) mais aussi qu’il ne se tasse pas avec le temps (ce qui est le cas par exemple avec la laine de coton ou le lin).
Isolants ayant une bonne longévité : fibre de bois, paille
Performance phonique
Si l’on a tendance à se focaliser sur les performances thermiques, certains isolants disposent également d’excellentes performances acoustiques, pour minimiser les nuisances sonores dans l’habitat.
Isolants phoniques : liège, fibre de coco
Avant d’opter pour un matériau isolant, pensez à la pose ! Selon l’emplacement de l’isolant, certaines formes seront à privilégier (en vrac, en panneau, en rouleau,…), et pourront orienter le choix du matériau. Enfin, vigilance lors de la pose : si l’isolant est mal posé, toutes les propriétés du matériau seront altérées.
Photo : Universal Eye on Unsplash